La Breast Cancer Resistance Protein (BCRP) est une protéine transmembranaire codée par le gène ABCG2 appartenant à la superfamille des transporteurs ATP-Binding Cassette (ABC). (https://doi.org/10.1208/s12248-014-9668-6) Cette protéine homodimérique découverte à la fin des années 90, est capable de transporter une très large gamme de molécules, dont de nombreux agents anticancéreux, du milieu intracellulaire vers le milieu extracellulaire. En raison de son rôle de transport, la protéine BCRP est impliquée dans les phénomènes de résistances multiples aux médicaments (MultiDrug Resistance = MDR) (https://doi.org/10.1016/j.canlet.2015.10.010 et https://doi.org/10.1002/cpt.903)
Au niveau physiologique, la protéine BCRP protège et détoxifie les organes dans lesquels elle est exprimée. (https://doi.org/10.1208/s12248-014-9668-6) Cependant les cellules tumorales détournent le rôle physiologique de BCRP en la surexprimant afin d’utiliser sa fonction de transport pour effluer rapidement les médicament anticancéreux. L’efflux[1] a pour conséquence de diminuer la concentration intracellulaire des agents anticancéreux qui n’est alors plus suffisante pour obtenir l’action thérapeutique attendue, à savoir, la mort cellulaire.
La surexpression de la protéine BCRP par les cellules tumorales peut être innée (dès l’apparition du cancer) ou alors survenir au cours du temps (sous le pression des agents cytotoxiques). (http://doi.wiley.com/10.1002/cpt.903)
[1] L’efflux est un mécanisme par lequel les cellules rejettent à l’extérieur des composés toxiques comme les médicaments anticancéreux.
ValOMé est le chef de file d’une nouvelle famille de molécules protégée mondialement par brevet (FR 1908485, PCT/IB2020/055168). (https://doi.org/10.1016/j.ejmech.2019.111772 et https://doi.org/10.1016/j.ejmech.2020.112503) ValOMé et ses analogues sont le fruit de plus de 15 années de recherche menée à l’Université Grenoble-Alpes (France).
ValOMé est un inhibiteur efficace, sélectif et non toxique de la protéine BCRP. Il inhibe le mécanisme de transport de la protéine BCRP pour stopper l’efflux des médicaments anticancéreux hors de la cellule cancéreuse. En combinant son action et celle d’agents cytotoxiques, nous rétablissons l’efficacité maximale de ces derniers et limitons l’apparition d’effets secondaires et/ou indésirables. En conséquence, nous augmentons les chances de rémission des patients.
A ce jour, les données précliniques indiquent que l’utilisation de ValOMé en combinaison à l’irinotécan, une des chimiothérapie de référence dans le cancer du côlon et du pancréas, permet d’améliorer de 60 % l’efficacité de ce dernier et permet d’augmenter de 75 % la survie par rapport à l’utilisation de l’irinotécan seul.
ReACT Therapeutics souhaite proposer une solution aux patients en échec thérapeutique dont les cancers multirésistants surexpriment la protéine BCRP. Aujourd’hui, nos développement précliniques portent sur :
Cette liste n’est pas exhaustive et ValOMé pourrait être utilisé dans plus d’une dizaine de cancers différents (solides et liquides) mais également dans la maladie d’Alzheimer ou la maladie de la Goutte.
Aujourd’hui, ValOMé est combiné à l’irinotécan, une chimiothérapie de référence pour traiter le cancer du côlon et du pancréas.
Néanmoins il pourrait être combiné avec une large gamme d’agents anticancéreux substrats de la protéine BCRP et présentant donc un risque accru d’être efflué. Leur efflux a pour conséquence de diminuer drastiquement leur efficacité chez les patients durant leur traitement ce qui augmente fortement le risque de rechute. A ce jour, nous avons identifié plusieurs médicaments anticancéreux parmi les chimiothérapies, thérapies ciblées, hormonothérapies et immunothérapies.
Pour le patient :
Pour l’équipe médicale :
Les dépenses liées au cancer sont à la charge de nos sociétés. En proposant une meilleure efficacité des traitements pour les patients en échec thérapeutique, ReACT Therapeutics souhaite réduire la durée et le coût des traitements.
Malgré de nombreux progrès dans la prévention, le dépistage, le diagnostic, la recherche de nouveaux traitements et la prise en charge des patients, le cancer est aujourd’hui la deuxième cause de mortalité dans le monde. En 2020, près de 20 millions de nouveaux cas et 10 millions de décès ont été recensés ; soit 1 décès sur 6. L’impact économique a été estimé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2010 à 1160 milliards de dollars soit, plus de 1,5 % du produit intérieur brut mondial.
On estime qu’1 homme sur 5 et 1 femme sur 6 développera un cancer au cours de sa vie. Les efforts produits dans la lutte contre le cancer doivent donc être poursuivis et renforcés tant dans le diagnostic que dans les traitements pour offrir de meilleures chances de survies aux patients et améliorer la qualité de leurs soins et de leur vie post-traitement.
ReACT Therapeutics est née de la volonté du Dr. Emile Roussel, de la Dr. Lise Clément-Demange et de Renaud vaillant d’apporter rapidement une solution aux patients en échec thérapeutique afin d’améliorer l’efficacité et la qualité de leurs soins.
Notre but est de développer le premier inhibiteur de BCRP utilisé chez l’homme. Travailler pour et avec les patients afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de leurs soins, c’est la mission de ReACT Therapeutics. Notre souhait est de nous inscrire dans la stratégie locale, nationale et internationale de la lutte contre le cancer.
Pour parvenir à notre but, ReACT Therapeutics s’appuiera sur la complémentarité d’expérience du Dr Emile Roussel et de la Dr. Lise Clément-Demange. L’appui des membres expérimentés de notre comité scientifique et stratégique sera également sollicité afin d’accompagner, de guider et de préconiser les orientations stratégiques les plus pertinentes.